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Jacques Chirac : le dernier chapitre... pour l'instant...

par Hyarion 8 Juillet 2007, 18:40 Galerie des Présidents de la Ve République

Voici, enfin, avec un peu de retard, le dernier chapitre de cette galerie des présidents de la Ve République commencée le mois dernier. Après Charles de Gaulle, Alain Poher, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, c'est donc Jacques Chirac, président de la République de 1995 à 2007, facilement réélu en 2002 face à Le Pen, qui clot la marche, sachant que pour le reste, on avisera dans cinq ans...

J'ai déjà eu l'occasion, à maintes reprises, de parler de Chirac, ces derniers mois, notamment dans les articles intitulés "Jacques Chirac : un dernier petit meurtre politique avant d'aller en taule ?", "Sarkozy, Le Pen et l'extrême-droite : une longue histoire...", "Jacques Chirac : sa véritable consigne pour l'élection présidentielle", "De la réforme des Institutions et de l'État", et "Passation des pouvoirs : l'Écoeurement Tranquille..." J'irais donc ici à l'essentiel...

Jacques Chirac, né à Paris - dans le Ve arrondissement - le 23 novembre 1932, fils d'un administrateur de sociétés, a fait ses études dans la capitale, aux lycées Carnot et Louis-le-Grand, avant d'entrer, en 1951, à l'Institut d'études politiques de Paris, dit "Sciences-Po", de remplir ses obligations militaires en Algérie, puis d'intégrer l'ÉNA - École Nationale d'Administration - en 1957. Marié en 1956 à Bernadette Chodron de Courcel, dont il aura deux filles - Laurence et Claude -, il devient auditeur à la Cour des comptes en 1959, puis conseiller référendaire à ladite Cour en 1965, et ne tarde guère à se lancer dans ce qui se révèlera être une très longue carrière politique.
Corrézien par ses origines familiales, Jacques Chirac est élu député de Corrèze en 1967, face notamment à Robert Mitterrand, frère du futur président François Mitterrand, éliminé dès le premier tour. Chirac sera constament réélu par la suite.

Georges Pompidou, alors Premier ministre du président Charles de Gaulle, offre alors à Chirac son premier poste au gouvernement avec celui de sous-secrétaire d'Etat à l'Emploi, auprès du ministre des Affaires sociales, pour remercier le nouveau député d'avoir arraché la 3e circonscription corrézienne à la gauche, avec quelques centaines de voix d'avance sur le candidat communiste qualifié pour le second tour. Bien qu'étant le plus jeune membre du quatrième gouvernement Pompidou, Chirac joue un rôle important dans les négociations avec les syndicats en mai 1968, qui ont abouti aux accords de Grenelle. Devenu secrétaire d'Etat au Budget puis ministre délégué chargé des relations avec le Parlement en 1971-1972, il est ministre de l'Agriculture et du Développement rural de 1972 à 1974, ce qui lui vaudra notamment une certaine popularité auprès des agriculteurs et une réputation de meilleur ministre de l'Agriculture de la Ve République. A la mort de Pompidou, il est ministre de l'Intérieur, et soutient Valéry Giscard d'Estaing (VGE) contre le candidat gaulliste Jacques Chaban-Delmas, lors de l'élection présidentielle de 1974 : il se verra récompensé de son ralliement en devenant Premier ministre de Giscard, ce qui ne l'empêchera pas de rompre avec VGE en démissionnant de son poste en 1976, en fondant le RPR (Rassemblement pour la République) crypto-gaulliste la même année - il en sera le président jusqu'en 1995 -, et en devenant maire de Paris en 1977. Candidat à l'élection présidentielle en 1981, éliminé au premier tour, il n'apporte pas de franc soutien à Giscard lors du second tour, le président sortant étant finalement battu par François Mitterrand. En 1986, Jacques Chirac devient, après la victoire de la droite aux élections législatives de cette année-là, Premier ministre de la première cohabitation, nommé par le président Mitterrand. Les deux années de gouvernement qui suivent sont particulièrement éprouvantes, Chirac entretenant des rapports souvent tendus avec le président socialiste. Ce dernier le vaincra au second tour de l'élection présidentielle de 1988, Chirac connaissant alors une très grande déception face à ce qui apparait comme une défaite électorale sévère, avec seulement 45,98% des voix pour sa candidature, contre 54,02% pour François Mitterrand. Réélu cependant, pour la troisième fois, maire de Paris en 1989, il joue un rôle important dans la victoire de la droite aux élections législatives de 1993. Trahi par son "ami de trente ans" Edouard Balladur, auquel il a laissé le poste de Premier ministre de la deuxième cohabitation, et trahi également, dès 1993, par le jeune Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, qui avait été longtemps proche de lui et de sa famille avant de devenir un fervent balladurien, Jacques Chirac, qui reste président du RPR, se lance tout de même, en novembre 1994, dans une troisième course à l'Elysée, à l'occasion de l'élection présidentielle de 1995, sachant que Balladur est lui aussi engagé dans la course. Chirac craint un moment les possibles candidatures, à gauche, de Jacques Delors et de Bernard Tapie, mais il est assez vite rassuré lorsque Delors, ancien conseiller du Premier ministre Chaban-Delmas et ancien ministre du président Mitterrand annonce, lors d'une fameuse émission télévisée "Sept sur Sept" sur TF1, le 11 décembre, qu'il ne briguera pas la présidence de la République, tandis qu'un jugement, trois jours plus tard, met Tapie en liquidation judiciaire et le rend inéligible.

Au terme d'une campagne de premier tour marquée par la dénonciation, par Chirac, de la fameuse "fracture sociale", le 23 avril 1995, ledit Chirac arrive finalement en deuxième position, avec 20,84 % des voix, derrière le candidat socialiste Lionel Jospin (23,30 % des suffrages), tandis que Balladur, avec 18,54 % des voix, est éliminé. Chirac a-t-il bénéficié, en partie, de l'image sympathique alors véhiculée par la marionnette le représentant dans l'émission télévisée satirique "Les Guignols de l'Info" de Canal+ - marionnette qui a fait pendant des années la fortune de ladite émission ? Toujours est-il que lors du second tour, le 7 mai, Jacques Chirac est élu président de la République avec 52,64 % des suffrages, contre 47,36 % des voix pour Jospin : l'objectif qui était le sien depuis si longtemps est alors enfin atteint... Sa vengeance contre Balladur, Sarkozy, et les autres balladuriens du RPR, durera de longs mois : ils seront notamment exclus des deux gouvernements de droite de son premier mandat présidentiel, gouvernements constitués, de 1995 à 1997, avec Alain Juppé, fidèle chiraquien devenu Premier ministre. C'est de cette époque, marquée par les luttes intestines à droite, que date les fameux propos de Chirac concernant celui qui est aujourd'hui devenu son successeur à la présidence de la République :

"Sarkozy, il faut lui marcher dessus. Pour deux raisons. Un, c'est la seule chose qu'il comprenne. Deux, ça porte chance."

(Jacques Chirac, cité par Ghislaine Ottenheimer, in Le Fiasco, Albin Michel, 1996)


Il semble que François Mitterrand, qui, le 17 mai 1995, quitte l'Elysée après la traditionnelle passation des pouvoirs, n'ait pas vu d'un mauvais oeil le fait que son successeur soit Jacques Chirac, son vieil adversaire des années 1980. Baltique, le labrador présidentiel de Mitterrand, qui a - chacun le sait - tout vu et tout su à l'époque, a fait part de ses sentiments sur les relations Chirac/Mitterrand dans ses mémoires d'outre-niche, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler (voir l'article "François Mitterrand et le mitterandisme") :
 
 "Je ne lui vois guère [à François Mitterrand], au sein de la classe politique française, qu'un seul rival sérieux, Jacques Chirac, dont l'attitude à l'égard de feu mon maître ne laisse pas de m'intriguer. Dieu sait pourtant si les deux hommes entretinrent des relations complexes et conflictuelles, longtemps marquées, au dire de certains, du sceau de la haine et du mépris. J'avoue franchement n'avoir été jamais dupe de cette mauvaise comédie dans laquelle l'un et l'autre daignaient figurer sans jamais donner le meilleur d'eux-mêmes. Pour une simple raison : tout en n'étant pas indifférents l'un à l'autre, ils ne parvenaient ni à se détester ni à s'aimer. Pour feu mon maître, Jacques Chirac était comme une sorte de fontaine de Jouvence. Ses gestes et ses maladresses lui rappelaient l'adolescent de droite qu'il avait été et lui montraient ce à quoi il avait échappé en décidant d'emprunter les chemins de traverse et en faisant l'école buissonnière de la bourgeoisie.
 
En le combattant, ce n'était pas la droite qu'il affrontait mais une partie de lui-même, lovée dans les recoins de son âme, tenue en laisse mais qu'un rien suffisait à réveiller. C'était là une sensation bien agréable et qui pimentait le débat politique de façon singulière. Egoïste, mon maître l'était more optima, si l'on accepte la définition suivante de l'égoïste : « Quelqu'un qui ne pense pas à moi. » Tout au long de sa carrière, mon compagnon n'avait été préoccupé que par lui-même. C'est à l'aune du culte ou de l'exécration qu'on lui vouait qu'il jugeait les bipèdes et les évènements. Il ne se battait pas contre le gaullisme, le pompidolisme ou le giscardisme - qu'il considérait, au regard de la longue durée, comme des épiphénomènes sans importance, des grippes politiques qui font éternuer, à intervalles réguliers, la France mais que l'Histoire se garde bien de retenir sur le même plan que les grandes pestes du Moyen Age. Il se battait pour lui et pour lui seul, convaincu que sa bonne fortune et l'intérêt de son pays ne faisaient qu'un. Chirac était un adversaire qu'il affectionnait puisqu'en luttant contre lui il guerroyait, je l'ai dit, contre une part de lui-même. C'était là une situation bien agréable qui l'amenait à faire preuve envers le maire de Paris d'une grande indulgence, quoi qu'en aient dit certains. C'est la raison pour laquelle il ne fut pas au désespoir de devoir lui céder sa place à l'Elysée. Cela valait mieux, somme toute, que d'avoir à y accueillir un Jospin convaincu qu'il ne pouvait exister qu'en prenant ses distances avec mon maître. Avec Chirac, c'était un François Mitterrand jeune, disciple un peu candide du général de Castelnau, mentor politique de son père, et de l'Eglise qui s'installait sous les lambris dorés du salon Murat. Cela tenait à la fois de la résurrection et du voyage dans le temps."

(BALTIQUE, labrador présidentiel, Aboitim 3, Pour solde de tout compte [1998], 1, in Aboitim la compil, Editions 1, 2001)


La suite de l'épopée chiraquienne, avec les gouvernements d'Alain Juppé (1995-1997), de Lionel Jospin (1997-2002), de Jean-Pierre Raffarin (2002-2005) et de Dominique Galouzeau de Villepin (2005-2007), est bien connue, et je me contenterai de noter qu'une fois arrivé à l'Elysée, Chirac a faite sienne cette formule de Henri Queuille (1884-1970), député de Corrèze, ministre et président du Conseil sous les IIIe et IVe Républiques : "Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout." Les années Chirac apparaissent en effet comme ayant été douze années d'immobilisme, seulement marquées par quelques évènements : la reprise des essais nucléaires en Polynésie française de 1995 à 1996 ; la suppression du service militaire obligatoire annoncée dès février 1996 ; l'échec de la dissolution chiraquienne de l'Assemblée Nationale en avril 1997 - qui a abouti à la victoire de la gauche plurielle aux élections législatives anticipées, et à une troisième cohabitation sous la Ve République, avec Lionel Jospin comme Premier ministre - ; l'adoption de la réforme du quinquennat en juin et septembre 2000 ; la réélection facile de Chirac à la plus haute charge de l'Etat en mai 2002, suite à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle ; l'opposition - juste et prudente - du président Chirac à la désastreuse guerre d'Irak déclanchée par le président américain W. Bush en mars 2003 ; l'inscription d'une Charte de l'environnement dans la Constitution de la Ve République en février 2005 ; la victoire du "non" lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen en mai 2005 ; et la création du Musée des civilisations et des arts premiers, appelé aujourd'hui Musée du Quai Branly, création qui a été annoncé par Chirac dès octobre 1996, le musée ayant été inauguré par lui l'année dernière, en juin 2006...


Voila. Que dire de plus ? J'ai déjà eu l'occasion de parler des affaires politico-financières pour lesquelles Chirac peut être à présent entendu, voire jugé - on peut toujours rêver -, depuis la fin de son immunité présidentielle, le 17 juin dernier : les dernières affaires judiciaires de Chirac, non encore enterrées, concernent essentiellement des affaires d'emplois fictifs payés par la Mairie de Paris, à l'époque où Chirac règnait sur l'Hôtel de Ville de la capitale. La Justice essayant encore, tant bien que mal, de suivre son cours, il est inutile de revenir en détail là-dessus, pour l'instant du moins... Mes lecteurs pourront toujours retrouver, en annexes à la fin d'un de mes précédents articles, intitulé "Jacques Chirac : un dernier petit meurtre politique avant d'aller en taule ?", la retranscription des propos savoureux que Chirac a tenu publiquement en 2000 et 2001 à propos de la fameuse Cassette Méry et des voyages payés en liquide du temps où il était maire de Paris. "Abracadabrantesque", "pschitt" : autant de formules chiraquiennes dont on ne se lasse pas... ;-)


Une anecdote me vient à l'esprit, au moment de terminer cet article : saviez-vous, chers lecteurs, que Chirac aurait pu devenir traducteur littéraire au lieu de faire de la politique ? Il a fait, il y a une dizaine d'années, une confidence à ce sujet, durant un visite d'Etat en Russie, du temps où Boris Eltsine en était encore le président russe, et à une époque où le président Chirac venait d'entrer en période de cohabitation avec Lionel Jospin, suite à sa tentative râtée de dissoudre l'Assemblée Nationale à son profit... En 2000, Jacques Michel Tondre, alors rédacteur en chef adjoint à l'Agence France Presse (AFP) et correspondant à l'Elysée depuis 1993, a écrit ceci, dans son livre "Jacques Chirac dans le texte" :
 
 "Les confidences, Jacques Chirac ne s'y laisse guère aller que devant les jeunes, lors des sessions dont sa fille, Claude Chirac, chargée de la communication, est l'organisatrice attentive, en province comme à l'étranger. C'est ainsi qu'aux étudiants de l'université d'Etat de Saint-Pétersbourg, le 27 septembre 1997, il a raconté comment il s'était mis à apprendre le russe : « J'avais treize ou quatorze ans et j'étais passionné par l'Asie, notamment par l'Inde. Je m'étais mis dans la tête d'apprendre le sanscrit. Je cherchais naturellement quelqu'un pour me l'apprendre - ce n'était pas facile -, lorsque j'ai appris qu'un vieux monsieur russe, à Paris depuis longtemps, où il avait fait tous les métiers, pouvait enseigner le sanscrit. »
 Au bout de deux mois, ce bon M. Belanovitch, auquel le chef de l'Etat est d'autant plus heureux de rendre hommage ce jour-là qu'il est natif de Saint-Pétersbourg, lui dit : « Tu sais, d'abord tu n'es pas doué, et ensuite cela ne sert à rien d'apprendre le sanscrit. Alors si tu veux vraiment apprendre quelque chose, tu ferais mieux d'apprendre la plus belle langue du monde, le russe. »
 Voilà comment le futur président de la République s'initie à la littérature russe, « superbe s'il en est, servie par une langue extraordinaire, dans laquelle on trouve toutes les émotions et toutes les passions, toutes les intonations aussi, qui sont celles à la fois du coeur et de l'esprit ». A dix-neuf ans, il lit Pouchkine dans le texte. A vingt ans, il se risque à une traduction d'Eugène Onéguine, qu'il envoie à une douzaine de maisons d'édition. « La moitié m'avaient répondu que cela ne les intéressait pas, l'autre moitié ne m'avaient pas répondu », s'amuse-t-il, ajoutant qu'en 1974, devenu Premier ministre, il est subitement sollicité par les Presses universitaires de France qui viennent de découvrir « une extraordinaire traduction d'Eugène Onéguine ». L'éditeur voudrait la publier. « Ecoutez, répond Chirac, vous ne l'avez pas voulu quand j'avais vingt ans, vous ne l'aurez pas aujourd'hui parce que je suis Premier ministre. » « C'est comme cela que ma carrière dans le domaine de la traduction littéraire s'est interrompue », s'excuse-t-il !"


(TONDRE [Jacques Michel], Jacques Chirac dans le texte, Paris, Editions Ramsay, 2000, "Autoportrait")

Chirac, traducteur de Pouchkine... On en apprend tous les jours, n'est-ce-pas ? ;-)

Cordialement, :-)

Hyarion, le démocrate anarcho-monarchiste.

 
(Illustrations : Détail du portrait officiel de Jacques Chirac, président de la République, photographie par Bettina Rheims, 1995 ; Chirac coupant du pain dans un intérieur rural, vers 1988, dans un film promotionnel, photo extraite d'une archive de l'INA, reprise dans le film documentaire Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro et Michel Royer, © Rezo Films, 2006 ; Marionnette représentant Chirac dans l'émission télévisée "Les Guignols de l'Info" sur Canal+, photographie de Yves Bottalico pour le magazine VSD, publiée sur la couverture de VSD n°1552 [du 23 au 29 mai 2007] ; Jacques Chirac et François Mitterrand se serrant la main dans la cour de l'Elysée, après la passation des pouvoirs, photographie © T. Orban / Sygma, 1995 ; Couverture de Aboitim, la compil [2001], par Baltique, labrador présidentiel ; Chirac annonçant officiellement la dissolution de l'Assemblée Nationale lors d'une allocution télévisé en 1997, photo extraite d'une archive de l'INA, reprise dans le film documentaire Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro et Michel Royer, © Rezo Films, 2006 ; Chirac à table vers 1990, photo extraite d'une archive de l'INA, reprise dans le film documentaire Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro et Michel Royer, © Rezo Films, 2006 ; Chirac en 1995, photo extraite d'une archive de l'INA, reprise dans le film documentaire Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro et Michel Royer, © Rezo Films, 2006)
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commentaires
M
Thanks for the wonderful gallery about the various presidents of the Fifth Republic. I am so glad that you have provided a lot of information and Jacques Chirac will certainly be read by many people. I am glad to have an opportunity to know more about him.
S
de toute évidence, mon accès aux coms remarche moyennement. ;-)
H
Sauron >>> "je dois avouer ma profonde méconnaissance historique du cas particulier de Césarion, pour répondre à ta question... pas de bouche bée donc :-)"Mes propos concernant Césarion sont dû au fait que les scénaristes de Rome ont fait dudit Césarion le fils de Pullo... et qu'ils ne l'ont pas fait mourir à la fin de la série - mais Octave le croyant mort, l'histoire officielle est sauve... ;-)Sauron >>> "Sinon, mon cher Hyarion, à quand un article sur la vacuité des débuts de notre nouveau président bien aimé ?"Comment pourrais-je faire autrement, mon cher Sauron ? Sarkozy de Nagy-Bocsa fait tout ce qu'il peut pour me casser les pieds... et je m'en voudrai de ne pas parler de ses actes à nouveau... Je n'ai eu qu'un accès limité à Internet depuis le début du mois, mais j'espère pouvoir reprendre bientôt les choses en main, et les gesticulations du président joggeur feront l'objet d'un prochain article. Ne t'inquiètes pas, l'enlisement de Galouzeau de Villepin ne sera pas oublié... :-)Cordialement, :-)Hyarion, le démocrate anarcho-monarchiste.
S
Mon accès aux coms remarche... cool!<br /> <br /> Rome, c’est fini. Et, pour tout dire, je n’ai pas été déçu par les deux derniers épisodes, desquels j’attendais pourtant beaucoup… Cléopâtre à la hauteur d’une Cléopâtre, Antoine plus déluré que jamais, Octave d’une froideur et d’une perversité à toutes épreuves (spéciale dédicace à sa femme aussi). Et, il faut le dire, une Atia qui réussit l’exploit (bravo les scénaristes) de devenir la seule véritable héroïne de cette farce politique du plus mauvais goût qu’est la naissance de l’Imperium Romanum ! (et je dois avouer ma profonde méconnaissance historique du cas particulier de Césarion, pour répondre à ta question... pas de bouche bée donc :-)<br /> <br />  <br /> <br /> Sinon, mon cher Hyarion, à quand un article sur la vacuité des débuts de notre nouveau président bien aimé ? Car il faut le dire : tout ceci tient plus du pétard mouillé que du coup d’éclat… quelques minables gadgets sur la petite délinquance, un beau cadeau aux 2 à 3% des Français les plus riches, un projet (ambitieux et nécessaire) d’autonomie des universités mal négocié. Quel gâchis ! Je ne parle même pas de la « moralisation de la politique étrangère » devant laquelle khadafi doit actuellement trembler de tous ses membres… à se demander si la véritable source d’inspiration de Sarkozy ne serait pas finalement… Mitterrand ?<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Enfin, une petite pensée à certaines personnes de gauche qui crurent un moment voter pour villepin afin de contrer sarkozy (je tairais en revanche le sourire un tantinet condescendant qui accompagne ma petite pensée, et aussi le gag que je fis à l’époque selon lequel je voterais plutôt pour sarkozy… -en réalité, dans un tel cas de figure, j’aurai voté louis XIV- ). Tiens : un article sur villepin ? Maintenant que les chiens sont lâchés… <br /> <br /> Sauron (ahem, pour JC, je lance les paris : un paquet de fraises tagada.)<br />  
H
Mon cher Sauron, tu es censé enfin avoir vu, à ton tour, les deux derniers épisodes de la série Rome, que Canal+ a normalement dû diffuser hier soir, 26 juin : le dénouement de ladite série, notamment en ce qui concerne Césarion, t'aurait-il laissé bouche bée ? Je me permets de te rappeler que, historiquement, Cléopâtre VII, avant qu'Octave n'investisse Alexandrie, a fait fuir Césarion, le fils qu'elle est censé avoir eu avec Jules César, vers l'Inde par la route d'Ethiopie, mais que, après le suicide de sa mère, ledit Césarion, devenu de fait pharaon d'Egypte sous le nom de Ptolémée XV, convaincu par son précepteur qu'il n'avait rien à craindre d'Octave, a entrepris de revenir à Alexandrie et a été assassiné sur le chemin du retour, ce qui a permis à Octave - futur empereur Auguste - de revendiquer seul l'héritage de son grand-oncle et père adoptif Jules César... Et voila... Rome, hélas, c'est fini... Restera de cette aventure télévisuelle, en tout cas, une bien belle série, tournée dans les célèbres studios italiens de Cinecittà, organisée autour de deux personnages principaux, Lucius Vorenus et Titus Pullo, qui ont réellement existé - Jules César en fait mention dans sa Guerre des Gaules -, et dont le dénouement laisse la place à quelques pistes pour une suite... qui ne verra jamais le jour, pour des raisons financières, l'entreprise étant devenu trop couteuse pour qu'une troisième saison puisse être réalisée... A part cela, j'attends toujours ton propre pari concernant l'avenir judiciaire de J. C. (Jacques Chirac)... ;-) Cordialement, :-) Hyarion, le démocrate anarcho-monarchiste.
S
"Serais-tu donc, par quelque malheur, un ami de Jean-François Kahn, le directeur du journal Marianne, convaincu que Victor Hugo est un dieu, et que Napoléon III est le diable, voire - pire encore - Sarkozy ?" : Nan! j'aime po Jean François Kahn! Y dit que des conneries, et en plus il est aaaaa-ffreux! (et son journal ne vaut même pas un paquet de PQ : j'hésite d'ailleurs à le ranger au côté du "point", niveau intelligence politique...) -chui méchant, je sais, mais c'est pour la bonne cause ;-) - et puis, le populisme littéraire pseudo-inspiré, ça m'inspire pas. JFK est un peu mon anti-Philippe Val, mon anti-boussole politique... à l'image des Guignols.<br /> Sinon, sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, je trouve que napoléon III (cette grande impuissance méconnue -bon ok, j'arrête ;-), Napoléon III, donc, a eu parfaitement tort de faire preuve d'autant d'agressivité envers la Prusse. Après tout, il avait laissé l'Italie et l'Allemagne se construire (et s'allier) contre l'Autriche, notre allié objectif de toujours... il aurait été très cohérent de sa part de laisser Bismarck construire le Reich contre la France : après tout, la quête de l'idéal ne suppose t-elle pas... un certain sacrifice de soi (étant entendu que l'Empire est ce régime parfait dans lequel la vanité de sa majesté devient la volonté de la nation)?<br /> Sinon, bien entendu, des esprits chagrins se contenteront de noter dédaigneusement que la politique extèrieure de Naopléon III ne fut qu'une petite farce idéaliste que la guerre de 1870 conclu, en toute logique, par une défaite écrasante... mais ce ne sont là qu'esprits querelleurs :-)))<br /> Sauron (ps : Victor Hugo est quand même un dieu, et je ne suis pas sur que cela le serve en tant qu'écrivain)
H
Il y aurait tant de choses à dire sur Napoléon III, et surtout tant d'idées reçues et de propagande hugolienne à évacuer... Mon évocation de Kahn vient du fait que le récent N° 532 de Marianne (du 30 juin au 6 juillet 2007) a été consacré, en partie, au "IIIe Empire" que serait la présidence sarkozyste : Jean-François Kahn croit avoir trouvé avec Sarkozy, et après Chirac, un nouvel exutoire à son dévorant délire hugolâtre, et croit ainsi voir dans la lamentable équipe qui est au pouvoir une sorte de réincarnation des personnalités du Second Empire, avec Sarkozy en Napoléon III (J.-F. Kahn nous avait déjà fait le coup avec Chirac, il y a quelques années), Hortefeux en duc de Morny, Kouchner en Emile Ollivier et Cécilia Sarkozy en Eugénie de Montijo... Et pourquoi pas Angela Merkel dans le rôle de Bismarck, pendant que l'on y est ? Tout cela est évidemment complètement ridicule, Kahn allant jusqu'à écrire : "Même si l'on dépasse les manichéismes [sic !], il y a toujours un moment où, entre Napoléon III, Badinguet et Victor Hugo, il faut choisir." Tout simplement grotesque. Énervant à l'origine, Kahn est devenu aujourd'hui presque amusant, suivant ainsi les pas de son idôle... Emile Zola lui-même, peu suspect de sympathie pour l'Empire, n'avait-il pas déjà écrit, en 1895, que " le Napoléon III des Châtiments, avec le temps, deviendra[it] comique " ? Heureusement, le délire hugolâtre de Kahn n'a guère suscité de réactions auprès de ses lecteurs, me semble-t-il, si j'en crois le courrier desdits lecteurs publié dans les trois derniers numéros de Marianne : leur indifférence me convient tout-à-fait, et m'évite, du reste, de me sentir obligé de réagir moi-même par quelque courrier qui serait, de toute façon, vite oublié...Bref, passons vite à autre chose...Cordialement, :-)Hyarion, le démocrate anarcho-monarchiste.

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