Après bien des hésitations, je me suis décidé à créer ce Blog de l'Anarcho-Monarchiste. Ce Blog est, avant tout, un blog politique, et comme la plupart des blogs, il exprime un point de vue subjectif. Je suis citoyen français, et je suis électeur. Mon nom ici sera Hyarion : c'est le pseudonyme que j'utilise depuis environ trois ans sur le forum d'un site consacré à l'écrivain J.R.R. Tolkien (http://www.jrrvf.com). Ce forum du site JRRVF a longtemps été le seul espace de discussion que je fréquentais sur la Toile, mais aujourd'hui, alors que les échéances électorales peu à peu se rapprochent, la création de ce blog s'imposait dans la mesure la mesure où il ne m'était guère permis de m'exprimer sur des sujets politiques sur mon forum habituel, la thématique de celui-ci ne s'y prêtant guère... Voila pour les civilités.
Venons-en donc au fait : ce blog, créé à l'occasion des élections présidentielle et législatives d'avril-mai et juin 2007 en France, n'a pas d'autre but que d'exprimer une opinion sur les choix que le peuple français devra faire pour l'avenir de ce pays, dans les tout prochains mois... Il n'a pas d'autre but que d'essayer, fort modestement, de susciter un minimum de réflexion chez des citoyens empêtrés, depuis plus de trente ans, dans le même bourbier, et qui semblent persister, pour un grand nombre d'entre-eux, à vouloir croire encore aux beaux discours de nos chers politiciens.
Ce blog, autant le dire tout de suite, a été créé par quelqu'un qui a eu du mal à supporter d'être "enfermé" cinq ans dans un pays de droite, mais qui ne supporterait pas de devoir vivre cinq autres années dans un pays gouverné par un politicien parmi les plus détestables que je connaisse. On l'aura compris, la création de ce blog a, avant tout, été motivée par la détestation qui est la mienne à l'égard de l'actuel ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, candidat de la droite à l'élection présidentielle. Oui, en tant que citoyen, je le déteste, lui et tout ce qu'il représente. Je souhaite ardemment sa défaite électorale, et même, pour être franc, je souhaite l'anéantissement de son avenir politique en France. Car, n'en doutez pas, Sarkozy est un homme dangereux.
(Sarkozy, France 2, 30 novembre 2006)
(France 2, 20 novembre 2003, réponse de Sarkozy alors qu'on lui demandait s'il pensait à l'élection présidentielle de 2007 en se rasant)
Son ambition est grande. Celle de Napoléon Bonaparte ne l'était pas moins, mais c'est tout de même insulter l'Empereur des Français que d'essayer de comparer à lui Nicolas Sarkozy comme le font certains journalistes, toujours prompts à céder à la facilité, que ce soit pour louer ou pour critiquer. L'actuel candidat de la droite ne mérite pas ce genre de comparaison. Pour une raison fort simple en vérité : Sarkozy n'a pas la stature d'un homme d'Etat. Comment pourrait-il l'avoir, lui qui n'a à offrir au pays que son ambition personnelle ? "Et moi je voudrais dire quelque-chose aux Français", "Et je le dis comme je le pense", "Et moi je", "Et moi je" : en vérité, voila tout ce qu'il y a dans ces beaux discours.
(Sarkozy, à l'occasion de sa visite, le 20 juin 2005, dans une cité de La Courneuve [Seine-Saint-Denis], Le Monde, 21 juin 2005)
« Le terme "nettoyer au Kärcher" est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela. »
(Sarkozy lors d'une nouvelle visite à La Courneuve, France 2, journal de 20 heures, 29 juin 2005)
- Sarkozy : Vous en avez assez, hein ?
- : ...
- Sarkozy : Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser... Bonne soirée ! »
(Sarkozy en visite, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2005, dans un quartier défavorisé d'Argenteuil [Val-d'Oise], Journaux télévisés, 26 octobre 2005)
Il est regrettable de constater qu'un certain nombre de ses détracteurs du ministre-candidat ne l'attaquent pas par le bon angle. Contrairement à ce que certains aimeraient faire croire, Sarkozy n'est pas "raciste", et on a bien tort de se focaliser sur les mots "racailles", "nettoyer", "Kärcher", ou je ne sais quoi d'autre entendu à la télévision ou à la radio : en vérité, ces mots ne signifient rien, absolument rien. Ils ne témoignent que d'une seule chose : l'opportunisme, la démagogie et la malhonnêteté du politicien qui les prononcent, d'une part, et le suivisme de l'opinion vis-à-vis des médias, d'autre part. Tiens, justement, parlons-en, des médias ! Voila un vrai problème ! Combien de temps faudra-t-il encore supporter le fait que la grande majorité desdits médias passent leur temps à servir la soupe à Qui-vous-savez ? Si seulement, en France, la télévision publique était suffisamment courageuse et politisée (dans le bon sens) pour proposer une soirée spéciale du genre "Fausse victoire de Sarkozy", histoire de réveiller tout le monde ! Au lieu de cela, le 30 novembre dernier, on a eu droit, sur France 2, à près de trois heures d'un énième Sarko-show 100% propagande UMP, avec "Monsieur le ministre d'Etat" en long, en large, et en travers, nous expliquant sa théorie fumeuse de la "rupture tranquille" (une des formules électorales les plus ridicules qu'il m'ait été donné d'entendre ; Raffarin a dû la lui souffler...). Près de trois heures d'antenne donc, et précisément la veille du début du décompte officiel du temps de parole des candidats dans les médias lors de la pré-campagne présidentielle... Dans la série "On vous prends pour des imbéciles, et on aime ça", les médias continuent sur leur lancée... Jusqu'à quand ?
Sachez-le, citoyens : Sarkozy, cet ambitieux paranoïaque, est un danger public. Mais pas pour ce que vous croyez. Le danger, c'est avant tout le ministre-candidat lui-même et ses idées, pas ses gesticulations, ses petites phrases et les phénomènes médiatiques associés... Bien des gens se fichent éperdument du sort des sans-papiers expulsés ou des personnes qui vivent dans les cités de banlieues. On en parle beaucoup parce que Sarkozy s'agite beaucoup autour de ces problèmes, mais, au fond, qui s'en soucit vraiment ? La vérité, c'est que les gens ne pensent qu'à leur petit moi, leur petit nombril, leur petit portefeuille, leur petit bonheur hypocrite... Être citoyen, ce n'est pourtant pas cela. Dans ce pays, qui est encore censé être une démocratie, c'est le peuple souverain qui doit avoir le dernier mot, pas les politiciens, ni les médias. Mais cela suppose, évidemment, que les citoyens fassent preuve d'esprit critique et de réflexion vis-à-vis des informations qui leur parviennent... Or, force est de constater que trop de personnes continuent de céder à la facilité, au point de finir par se positionner de façon absurde. C'est désespérant... Les uns vont voter Sarko parce qu'ils considèrent que "avec lui, au moins, ça bouge" (?), les autres vont voter pour "Ségolène" parce que "c'est une femme"... Franchement, sur quelle planète vivons-nous ? Deux partis obligatoires, culte de l'image, histoires de fric... On se croirait aux États-Unis d'Amérique... C'est n'importe quoi...
Il est vrai que je n'ai pas encore parlé de "l'alternative" face à Sarkozy... Car, me direz-vous, il faudra bien que je vote pour quelqu'un, si je veux voter efficacement contre Sarkozy, n'est-ce-pas ? Le problème, c'est qu'il n'y a pas d'alternative crédible... Entre la médiocrité générale de l’ensemble des partis de gouvernement (à droite comme à gauche), et le détestable parasitisme récurrent des extrêmes (qu’ils soient lepénistes ou trotskystes), je ne vois pas d'alternative... Alors que faire ? Voter bien sûr, car le bulletin de vote est la seule cartouche qui vaille pour éliminer Sarkozy, mais voter quoi ? J'ai toujours voté à gauche, mais lorsque je regarde du côté du Parti Socialiste, il y a de quoi rire jaune...
Car, il fallait la voir, Mme Ségolène Royal, lors de son premier discours après avoir été désigné comme candidate par les Bisounours du PS : on aurait dit qu'elle faisait faire une dictée, en ne cessant de baisser la tête vers son papier et de la lever pour dire un bout de phrase... Franchement, je ne la sent pas, cette femme... Je me contrefiche du sexe d'un candidat : ce qui m'intéresse, c'est le programme. Or, de programme, elle n'en n'a pas. Elle prétend vouloir d'abord "écouter les Français", pour "faire de la politique autrement". Comme si l'on ne connaissait pas les vrais problèmes de ce pays... Tout ce système médiatique, qui consiste à ne pas trop en dire pour durer, tout en passant son temps à défiler dans les médias... Des programmes sans contenu, réduits plus ou moins à des images et des postures, des discours dont le but n'est pas l'explication mais l'effet que l'on souhaite produire : de ce point de vue, Sarkozy et Royal font à peu près la même chose. Et les gens continuent de s'y laisser prendre... Certains parlent même encore de voter stupidement Le Pen, cette fois-ci pour sanctionner la droite. C'est n'importe quoi... Où est passé la citoyenneté ? Où est la démocratie ? Où est le Sens ?
Pour qui est-ce que je vais voter en 2007 ? Contre Sarkozy, contre lui et tout ce qu'il représente. La perspective de le voir triompher, lui et ses sous-fifres, les Devedjian, les Fillon, les Copé, les Gaudin, les Estrosi, les Hortefeux, et autres Balkany, m'est absolument insupportable ! Tout le reste ne compte guère... Voter PS au second tour, c'est faire preuve de pragmatisme, sans plus, mais je ne sais pas encore quel sera mon vote pour le premier tour... Comme d'habitude, je prendrais la peine de lire les professions de foi que l'on m'enverra par la poste, et je choisirai celui ou celle qui me paraitra être le candidat le moins mauvais... Je ne sais pas si j'en trouverai un...
Pour finir, voici mon petit moment de "délire" personnel, qui expliquera le nom de ce blog...
Je suis anarcho-monarchiste. Anarcho-monarchiste, cela veut dire que suis contre TOUS les gouvernements - car AUCUN ne peut me satisfaire - ...sauf celui de ma propre monarchie ! Le problème, c'est que pour être roi ou empereur, il faudrait que je me trouve en d'autres temps et en d'autres lieux... dans un royaume de fantasy, par exemple... ;-) Ici, même si c'était possible, il faudrait que je pactise avec tous ces, ces... Je ne sais même plus comment les appeler... "Politiciens", c'est un terme encore trop noble pour eux... Ils sont tellement médiocres... La souveraineté du peuple, la lutte contre la pauvreté, ou la défense de la culture et de la langue françaises, ils s'en moquent, tous autant qu'ils sont... En ce moment, par exemple, ils sont tous la bouche en coeur à se présenter comme étant soucieux de la défense de l'environnement, un peu comme Schwarzenegger en Californie : quelle comédie... Soit ils sont cyniques, soit ils sont singulièrement naïfs... Et toujours cette manie de ne penser qu'à la prochaine élection au lieu de songer aux cinquante prochaines années...
On peut se moquer de moi, et considérer que mes idées sont fantaisistes, et qu'il n'y a pas lieu de me prendre au sérieux... Et pourtant, j'ai la faiblesse de penser que je suis, tout de même, un peu plus sérieux que tous ces sarkozystes adorateurs de qui-vous-savez...
En tout cas, j'ai toujours eu horreur des leçons de morale, et les messages allant dans ce sens sont donc à éviter...
Cordialement, :-)
Hyarion.